Après les taxis, plusieurs centaines de chauffeurs de VTC se sont mobilisés ce mercredi. Le mot d’ordre ne concernait qu’une catégorie de chauffeurs, ceux opérant sous statut Loti.
Une semaine après la manifestation des taxis, plusieurs centaines de chauffeurs de VTC se sont à leur tour mobilisés ce mercredi à Paris, selon Reuters. Le cortège est parti vers 11 heures de la gare Montparnasse pour se diriger vers les Invalides. « VTC en danger », « J’envoie VALLSer ton plan social » ou encore « Touche pas à mon emploi » : tels étaient les slogans des manifestants. La veille, Joseph François, président de l’association Alternative mobilité transport (AMT), à l’origine du mot d’ordre. avait annoncé à l’AFP « une marche silencieuse, parce que nous sommes en deuil ».
Le rassemblement de ce mercredi concerne les chauffeurs travaillant sous le statut particulier de Loti – en théorie réservé au transport collectif – premiers visés par la stricte application de la loi promise par le gouvernement afin d’apaiser la colère des taxis. Un véhicule Loti doit en principe transporter au minimum deux passagers, les VTC, les véhicules de transport avec chauffeur, n’en transportant bien souvent qu’un seul. Mais de nombreux chauffeurs ont jugé que le statut de VTC était trop contraignant et ont choisi de faire le même métier tout en s’enregistrant comme Loti. Ils se sont en outre inscrits sur la plupart des applis pour smartphone (comme Uber, Chauffeur-privé, Snapcar…) qui assurent la mise en relation entre les VTC et leurs clients.
Sacrifiés en « gage de paix sociale »
La semaine dernière, Le Premier ministre, Manuel Valls, a promis que le gouvernement veillerait « particulièrement à réprimer tout détournement des dispositions de la loi Loti sur le transport de personnes ». Dès le lendemain, les pouvoirs publics envoyaient à une vingtaine de plate-formes des lettres de mise en demeure, les sommant de fournir les listings de leur chauffeurs, comme le prévoit la loi, et de mettre fin à l’activité de ceux travaillant sous Loti. Les Loti esiment avoir été été sacrifiés en « gage de paix sociale » aux taxis.
Pour autant, l’ampleur de leur mobilisation ce mercredi restait incertaine. Si Uber, Chauffeur-privé ou encore Snapcar soutenaient le mot d’ordre de la manifestation, visant à protester contre cette stricte application de la loi annoncée par Matignon, ce n’était pas le cas des syndicats de chauffeurs VTC. En attendant, la crise n’est pas non plus réglée côté taxis, même s’ils ont cessé leur mouvement. Les discussions se poursuivent avec le médiateur nommé par le gouvernement.
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